Exposition permanente : Joan Miró - Le surréalisme

Juillet 2021

Le peintre et sculpteur espagnol Joan Miró avait un rapport indissociable avec le mouvement surréaliste dont la quintessence lui insuffle une vision magique qu’il développe dans ses œuvres.
La capitale parisienne, dans ce premier quart du XXème siècle, lui fait le véritable effet d’une secousse.
Miró se rend au musée du Louvre, découvre fiévreusement les expositions s’empêchant de travailler comme il le devrait. Toutefois, c’est dans cette sorte d’envoûtement, que l’artiste cultive son indépendance parmi les autres peintres et les poètes du groupe ; il côtoie André Masson, Max Jacob, Jacques Prévert, Louis Aragon, André Breton et Paul Éluard avec qui il rédige le Manifeste du Surréalisme, puis, en 1929 leur présente Salvador Dali. Le bleu devient la couleur phare de Miró qu’il associe à un langage poétique évoquant l’océan et le ciel avec ses oiseaux, le cosmos, les étoiles et les comètes sublimées que l’on retrouve souvent dans sa grammaire artistique, pour se diriger, ensuite, vers l’abstraction.
Dans les années trente, Miró s’est écarté des surréalistes et c’est dans les années 1940 et 1950 que l’artiste se tourne vers la sculpture monumentale et la gravure ; Joan Miró s’était initié à la lithographie notamment pour l’ouvrage L’Arbre des voyageurs de Tristan Tzara publié en 1930, puis à New-York, à la fin des années 1940, moment où il avait travaillé la gravure et la lithographie. Dans les années 1960 la Fondation Maeght sera créée à Saint-Paul-de-Vence, et, en 1975, la Fondation Joan Miró à Barcelone pour abriter une importante donation du peintre.
Dans les lithographies exposées à la galerie, la touche surréaliste semble ne pas avoir quitté le maître rejoignant ainsi un langage onirique à peine voilé, entre abstraction et poétique renouvelée.